Passer à l’Industrie 4.0 : êtes-vous réellement prêt ?

Un texte de Martin Courtemanche – SAJB inc.

La 4e phase de l’industrialisation vise l’augmentation des flux d’informations et conséquemment un accroissement de la science opérationnelle. Sous forme de tableau de bord, de rapports ou d’algorithmes, les données sont qualifiées, transformées et retournées en temps quasi réel permettant une prise de décision plus rapide et avec plus de confiance.
Peu importe le niveau d’automatisation de vos procédés de production, vous pouvez indéniablement bénéficier des possibilités technologiques qui émergent avec la 4e phase de la révolution industrielle. Des solutions modernes sauront s’adapter sur de vieilles unités de production pour en tirer les informations nécessaires à un suivi adéquat. C’est aussi l’occasion de conserver au sein des entreprises l’expertise chèrement développée sur plusieurs décades. Une fois numérisée, cette expertise est mise à disposition de la relève via des outils d’accompagnement et possiblement multilingue.
Négocier le virage technologique demande une mobilisation non-négligeable de l’entreprise et doit être soutenue par sa gouvernance. L’établissement de budgets de capitalisation et opérationnel, les remue-méninges, les sondages, les revues de processus, la revue et l’établissement de standards, sont des étapes sur l’itinéraire du virage.
Il est possible d’accélérer et d’encadrer le processus de changement par un accompagnement d’experts expérimentés. L’offre de services d’accompagnement est bien implantée dans les régions industrialisées du Québec. Que ce soit pour les demandes de subventions, la gestion du changement ou la veille technologique, les experts sauront vous donner les moyens et les guides appropriés pour actualiser votre vision d’une entreprise numérisée.
La numérisation ne doit pas être perçue comme un produit, ni un service offert par un tiers. Elle est plutôt une mentalité, voire même une culture d’entreprise. Tout comme il est impensable de se procurer une nouvelle voiture à démarrage manuel et sans capacité d’autodiagnostique embarquée, il faut désormais exiger des fabricants que leurs produits offrent informations et intelligence, le tout facilement intégrable dans votre propre système d’information, actuel ou à venir.
Préparer et planifier la base
L’effort à consentir dans la mise en place de base dépend essentiellement de l’écart entre la réalité actuelle propre au site de production et la finalité souhaitée.
Une fois cet écart bien mesuré, le plan d’action préliminaire peut être élaboré. Une bonne planification tiendra compte de la capacité de votre entreprise à investir et à gérer les changements anticipés. Une planification réaliste peut facilement s’étaler sur 3 à 5 ans.
En plus des étapes de mise en place, en coordination avec les activités courantes de production, la planification doit prévoir la formation du personnel et la rédaction d’une documentation légère, conséquente et facilement accessible.
Les étapes
Le processus débute concrètement par une analyse fine de vos installations et de vos processus d’affaires internes. Cette analyse permettra de mettre en relief les activités et les composants nécessaires pour générer ou extraire les données de base, combler les absences d’interfaces d’échange entre les différents systèmes et fiabiliser les infrastructures de transit et d’archivage des données.
Les activités ainsi identifiées pourront être inscrites au « Cahier des charges », outil à privilégier pour y consigner également les besoins matériels et logiciels ainsi que les standards de l’entreprise.
Une fois les travaux identifiés et les composants définis, la planification peut être finalisée et tiendra compte ou non d’un processus de sélection d’un partenaire-intégrateur. En cette période de difficulté de rétention et d’embauche de personnel, envisager un partenariat à long terme avec un intégrateur est une stratégie permettant au personnel de l’entreprise de demeurer concentré sur les routines opérationnelles alors que progressent les travaux d’implantation au rythme planifié.
L’intégrateur pourra également agir à titre de conseiller technologique en début de projet et sera en bonne posture pour offrir un support technique efficace en cours et à la conclusion du projet.
Une fois l’équipe de projet sélectionnée et la planification finalisée, la mise en chantier peut enfin débuter. Le tout à l’intérieur des bonnes pratiques de gestion de projet qui veillent à une progression respectueuse des délais et des budgets qui y ont été alloués.
En conclusion
Le virage à l’Industrie 4.0 est envisageable pour tout type d’industrie, peu importe la réalité technologique prévalente. L’essentiel du virage numérique débute naturellement par une décision et se traduit par l’allocation de budgets conséquents, l’établissement de la gouvernance, la sélection des participants et à l’établissement d’une planification réaliste. Le plus important, est de se mettre en marche, ne pas se laisser distancier. La décision est déjà prise en ce qui concerne le reste du Monde. L’Industrie 4.0 s’inscrit dans la lutte au gaspillage en offrant une vision plus globale, plus claire et surtout quasi-instantanée des ressources utilisées par les activités de production. Le gaspillage est un frein à la compétitivité. Le sort des entreprises insuffisamment compétitive est connu et scellé d’avance. Alors, êtes-vous prêt ?
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