Faire face aux grands défis des entrepreneur(e)s : que pouvez-vous apprendre des autres chefs d’entreprise ?

Un texte de Lanie Dufour – École d’Entrepreneurship de Beauce

Mettre à contribution le savoir et le vécu d’entrepreneurs au bénéfice d’autres entrepreneurs est certainement l’une des plus grandes forces de l’École d’Entrepreneurship de Beauce (EEB). Comme le chef est au centre du succès et de la réussite de son entreprise, imaginez la richesse qui se retrouve dans leurs partages et conseils. C’est pourquoi nous avons rassemblé les grands apprentissages de ceux qui sont passés par là afin de vous permettre d’éviter certains pièges ou erreurs dans votre quotidien.
1. Savoir ralentir dans le feu de l’action
Plusieurs entrepreneurs excellent dans l’action, la vitesse et les défis. Quand le leader prend beaucoup de place, certaines personnes pourraient avoir tendance à ne pas aller au bout de leurs idées. Il est donc important de ralentir et d’être à l’écoute de ses équipes pour détecter les signaux d’alarme et mieux cerner les besoins. C’est ce que Philippe Boisvert, gardien du feu de Fumée Ninja et diplômé de la C18 Élite, a appris au fil du temps.
« Avant, j’imposais la communication pour partager les erreurs et en tirer des apprentissages. Maintenant, j’encourage les gens à les communiquer. La ligne est mince entre bâtir sur ces erreurs et briser la confiance d’un joueur en le pointant du doigt. Ce n’est pas tout le monde qui est à l’aise de s’ouvrir et d’être vulnérable. » Parfois, prendre un pas de recul permet d’adapter son leadership. Philippe raconte que désormais, il laisse les autres membres de l’équipe parler avant lui pour ne pas biaiser les idées des autres. « Ça me permet de prendre le pouls du moment et d’ajuster mon alignement. »
2. Planifier dans la mesure du possible (surtout en RH)
Planifier et anticiper quand vient le temps d’embaucher, ce n’est pas toujours évident. On remarque souvent les manques à combler une fois qu’il n’y a personne pour remplir la tâche. Dans l’urgence, on agit parfois à la dernière minute. Cette situation, Isabelle Proulx, présidente de Proulx Communications et diplômée de la C17 Élite, l’a déjà vécu.
« J’attends trop, je saute des étapes ou je vais trop vite. J’ai eu tendance à dessiner un poste en fonction d’une personne au détriment des compétences. Ça peut parfois être bénéfique, mais plus souvent qu’autrement, on ne répond pas au besoin réel. » Alors, comment faire mieux ? « J’ai demandé à mon équipe quel était le profil de leur collègue parfait. C’est la première étape pour cibler ce qu’on cherche. Ça permet de déterminer un poste bien précis avec tous les critères requis. » Dans son entreprise, Isabelle a aussi ajouté le test psychométrique après l’avoir fait elle-même lors de son passage à l’École. « J’étais renversée par les résultats. Le test, c’est un cadeau, mais l’impact c’est d’être sur son X. »

Isabelle Proulx
3. Communiquer clairement ses décisions
Lorsqu’il est temps de prendre une décision, il est facile de penser que tout est clair et que les gens autour vont comprendre la même chose ou qu’ils seront prêts pour la nouveauté. Alors qu’elle prenait un virage important dans son entreprise, Geneviève Dutil, présidente de Lx Sim et diplômée de la C11 Élite, a réalisé qu’elle avait un problème d’émetteur.
« Quand j’ai compris que les employés n’avaient pas fait le même chemin que moi dans ma réflexion à changer notre modèle de gestion, j’ai compris que je devais mieux communiquer. J’ai donc créé un tableau de bord, diversifié les modes de communication et instauré des rencontres d’équipe. » Chaque personne reçoit l’information de différentes façons, mais il est aussi nécessaire qu’il y ait un fil conducteur qui aligne concrètement l’objectif de la communication. Cela passe en grande partie dans les valeurs qui s’y retrouvent. Les employés seront alors mobilisés autour d’un sens commun.
4. Bien connaître son rôle
Travailler avec sa famille représente un défi quand vient le temps de garder les relations harmonieuses. En fait, bien gérer la dynamique familiale est quelque chose qui se prépare. En tant que relève familiale, Andrée-Anne Thuot, directrice générale de Techno Diesel et diplômée de la G8 Émergence, sait de quoi elle parle.
En travaillant en étroite collaboration avec ses sœurs, elle a appris à jongler avec son rôle. Ensemble, elles ont dû adapter leur relation, définir un terrain d’entente et clarifier leur rôle à travers leurs différents chapeaux. « Avec chacun des individus, on doit apprendre à s’adapter. Adapter notre leadership, notre prise de décision et la façon qu’on est en relation. Mieux se comprendre et moduler nos interactions ensemble est la clé du succès. »
5. Avoir l’humilité de faire des erreurs

« La capacité de se relever, c’est la plus grande qualité d’un entrepreneur. Faire des erreurs, c’est prendre le risque de se tromper et d’apprendre. » Ce sont les paroles de Victor Henriquez, président de Public Stratégies et Conseils et diplômé de la G10 Émergence.

Il est convaincu que le rôle d’un leader, c’est d’être le filet de sécurité pour ses employés, de leur donner ce terrain de jeu où ils peuvent se sentir en sécurité. Sa vie personnelle et professionnelle est une histoire de résilience. Il a appris à assumer et devenir la personne qu’il voulait être, notamment grâce à son passage à l’EEB. Il a rencontré des collègues, d’autres entrepreneurs, avec qui il a vécu l’inexplicable. « Laissons l’erreur exister. Dans ce monde de performance, où l’on valorise extrêmement la réussite, on oublie que l’erreur est le tremplin pour aller au-delà de la crainte. »
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